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CNIL / Pluie de sanctions pour diverses violations au RGPD

Cabinet BEELIGHTED23 février 2024

Les mois de janvier-février ont été brûlants en matière de sanctions de la CNIL.

Outre la sanction de Yahoo, plusieurs entités se sont vues condamnées pour divers manquements au RGPD, dont notamment :

  • La société TAGADAMÉDIA, courtier en données exploitant principalement des sites en ligne de jeux-concours et de tests de produits par lesquels elle collecte des données de prospects, s’est vue condamnée à une amende de 75 000 €, ainsi qu’à une mise en conformité de ses formulaires de collecte dans le délai d’un mois sous peine de 1 000 € par jour de retard.
    Le défaut :
    – De base légale pour les traitements mis en œuvre lui est notamment reproché – violation de l’article 6 du RGPD ;
    – De registre des activités de traitement des données – violation de l’article 30 du RGPD.
  • La société AMAZON France logistique, a quant à elle été condamnée à une amende de 32 M€, pour avoir mis en œuvre une procédure intrusive de surveillance de l’activité et des performances de ses salariés. Les manquements relevés concernent :
    – La violation de l’article 5.1.c du RGPD relatif au principe de minimisation des données ;
    – La violation de l’article 6 du RGPD inhérent à la licéité du traitement ;
    – La violation des articles 12 et 13 du RGPD concernant l’obligation d’information et de transparence tant sur son personnel intérimaire (défaut de remise de la politique de confidentialité antérieure à la collecte de leurs données personnelles) que sur ses salariés et visiteurs extérieurs (défaut d’information de l’existence d’un système de vidéosurveillance ;
    – La violation de l’article 32 du RGPD relatif à l’obligation de sécurité du système de vidéosurveillance.
  • Enfin, le 31 janvier 2024, la société PAP (de Particulier à Particulier) a été sanctionnée d’une amende de 100 000 € pour ne pas avoir respecter ses obligations relatives à la durée de
    conservation des données et de sécurisation de ces dernières.
    Focus sur les manquements relevés :
    – Violation de l’article 5.1.e du RGPD concernant l’obligation de conserver les données pour une durée limitée à l’objectif recherché → En l’espèce, la durée de conservation certaines données était fixée à dix ans, sans que cette durée ne soit justifiée par les dispositions du code de la consommation auquel elle se référait, pour les autres
    données, le délai de conservation était fixé à cinq ans sans que des purges ne soient effectuées, ayant pour conséquence une durée plus longue.
    – Violation de l’article 13 du RGPD relatif à l’obligation d’information des personnes, laquelle était incomplète et imprécise ;- Violation de l’article 28 du RGPD visant l’obligation d’encadrer par un acte juridique les traitements effectués pour le compte du responsable de traitement → en effet,
    le contrat conclu entre la société et un sous-traitant ne comportait pas les clauses requises par le RGPD (données à caractère personnel) ;
    – Violation de l’article 32 du RGPD concernant la sécurité des données personnelles justifiée par des règles de complexité des mots de passe insuffisamment robustes et un manquement à la sécurisation (conservation en clair des mots de passe).
    Ces défauts de sécurité exposent les données à des risques d’attaques informatiques et de fuite.

    → Dans le contexte actuel de cyberattaque dont ont été victimes Viamédis et Almérys, notamment quant à la liste des adhérents radiés figurant dans les fichiers compromis, cette décision sanctionnant des délais de conservation trop longs doit retenir toute votre attention et vous inciter à prévoir un meilleur contrôle de vos prestataires quant aux purges, relevant de vos obligations de responsable de traitement.
    Par ailleurs, une revue de vos contrats de sous-traitance s’avère également indispensable (clause inhérente aux données personnelles, audits du sous-traitant). De surcroît, la CNIL a annoncé l’ouverture d’une enquête sur cette violation de données et a rappelés aux assurés les précautions à prendre et quelques conseils à appliquer. Rappelons que 33 millions de personnes sont concernées. La CNIL s’assurera que chaque complémentaire santé faisant appel à Viamédis et Almérys a informé, dans les plus brefs délais, individuellement et directement l’ensemble des personnes concernées comme les y oblige le RGPD.
    Devant l’ampleur de la violation, la présidente de la CNIL a décidé de mener très rapidement des investigations afin de déterminer notamment si les mesures de sécurité mises en œuvre préalablement à l’incident et en réaction à celui-ci étaient appropriées au regard des obligations du RGPD.

Consultez ici l’intégralité du document : Délibération de la formation restreinte n° SAN-2023-025 du 29 décembre 2023 concernant la société TAGADAMEDIA (CNIL, Légifrance, 30 janv. 2024) ; Délibération de la formation restreinte n° SAN-2023-021 du 27 décembre 2023 concernant la Société AMAZON France LOGISTIQUE (CNIL, Légifrance, 23 janv. 2024) ; Délibération de la formation restreinte n° SAN-2024-002 du 31 janvier 2024 concernant la société PAP – éditions NERESSIS (CNIL, Légifrance, 13 févr. 2024)

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